samedi 22 août 2009

Folie Pour Folie (2) : Les émotions

samedi 22 août 2009


Emotions,Sentiments, Sensations

Un héritage culturel malheureux a longtemps scindé la cognition et l’émotion, le cerveau et l’esprit. Les émotions, confinées au domaine de la psychologie et des maladies mentales, ont été clivées des sciences neurologiques. Le rôle du cerveau dans les émotions a ainsi été largement occulté. Une autre pierre d’achoppement est la définition même de l’émotion. Qu’est-ce qu’une émotion ? Une forme de cognition, prétendent les cognitivistes, ce à quoi les spécialistes de l’émotion répliquent que la cognition est une émotion particulière. Faut-il distinguer l’émotion du sentiment ? L’avis de deux neuroanatomistes, spécialistes des structures émotionnelles traduit bien l’ambiguïté des mots rencontrée dans ce domaine. Pour Joseph Le Doux (1998), émotion et sentiment se confondent « An emotion is a subjective experience, a passionate invasion of consciousness, a feeling». Par contre, dans Le Sentiment même de soi, Antonio Damasio (1999) insiste sur la distinction à établir entre ces deux mots trop souvent utilisés l’un pour l’autre. «Les émotions sont des actions. Certaines se traduisent par des mouvements des muscles du visage, comme des expressions faciales de joie, de colère, etc…, ou du corps, la fuite ou la posture agressive. D’autres se traduisent par des actions internes, comme celles des hormones, du coeur ou des poumons. Les émotions sont donc d’une certaine façon publiques, on peut les mesurer, les étudier. Les sentiments, par contre, sont privés, subjectifs. Ils sont ressentis par l’individu et lui seul. Il ne s’agit pas de comportements mais de pensées (Damasio, 2001) ». Autrement dit, l’émotion est un sentiment, un phénomène mental traduit par une expression somatique.(1)
En fait,Une émotion a d'abord une manifestation interne et génère une réaction extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l'interprétation de la réalité. Quant à la différence entre émotion et sentiment, celle-ciréside dans le fait que le sentiment ne présente pas une manifestation réactionnelle. Néanmoins, l'accumulation des sentiments peut générer des états émotionnels.
La sensation elle ,est la conséquence physique directe (relation à la température, à la texture...).Elle est directement associée à la perception sensorielle. La sensation est par conséquent physique.

Il existent quatre types d'expériences émotives: les émotions simples, mixtes, repoussées et les pseudo-émotions.
Émotions simples:
Ce sont les émotions proprement dites, dans leur plus simple expression. Pour s'informer sur ce qui est important pour nous, il est nécessaire de les ressentir.
Émotions mixtes:
Elles sont composées de plusieurs expériences émotives. Elles contiennent habituellement une ou deux émotions et d'autres genres d'expériences qui servent à se défendre contre une de ces émotions. Pour s'informer correctement, il faut donc décomposer l'émotion mixte afin de pouvoir ressentir la ou les émotions et traiter adéquatement les autres expériences qui la composent.
Émotions repoussées:
Ce sont des expériences habituellement à dominance corporelle. Elles prennent place lorsqu'on repousse une émotion ou que l'on évite son expression. Il faut retrouver l'émotion refoulée.
Pseudo-émotions
Elles ont l'apparence d'émotion. Elles sont plutôt des "façons de dire les choses" qui cherchent à cerner l'émotion. Il faut identifier l'émotion qu'elles traduisent.(2)

l'Affect pathogène

Si les émotions sont considérées comme un système intuitif de réaction, elles sont aussi la première forme d'interiorité.Une conscience de soi et de son environnement.De là on pourrait imaginer leur impact psychique et coporel. Les émotions sont de deux types: positives(la colère, la jalousie, la peur, la honte, la culpabilité, la tristesse)et négatives( lajoie,l’amour, l’envie etc..).Si les émotions positives donnent de l'élan et du bien être, les négatives elles peuvent être si extrêment destructrices.Comment? Sigmund Freud a été le premier à identifier le phénomène du refoulement qu'il explique dans son livre "Cinq leçons sur la psychnalyse" :
" On fut ainsi conduit à admettre que le patient, tombé malade de l'émotion déclenchée par une circonstance pathogène, n'a pu l'exprimer normalement, et qu'elle est ainsi restée « coincée ». Ces affects coincés ont une double destinée. Tantôt ils persistent tels quels et font sentir leur poids sur toute la vie psychique, pour laquelle ils sont une source d'irritation perpétuelle. Tantôt ils se transforment en processus physiques anormaux, processus d'innervation ou d'inhibition (paralysie), qui ne sont pas autre chose que les symptômes physiques de la névrose. C'est ce que nous avons appelé l'hystérie de conversion. Dans la vie normale, une certaine quantité de notre énergie affective est employée à l'innervation corporelle et produit le phénomène de l'expression des émotions, que nous connaissons tous. L'hystérie de conversion n'est pas autre chose qu'une expression des émotions exagérée et qui se traduit par des moyens inaccoutumés. Si un fleuve s'écoule dans deux canaux, l'un d'eux se trouvera plein à déborder aussitôt que, dans l'autre, le courant rencontrera un obstacle.

l'examen d'autresmalades hystériques et d'autres névrosés nous conduit à la conviction qu'ils n'ont pas réussi à refouler l'idée à laquelle est lié leur désir insupportable. Ils l'ont bien chassée de leur conscience et de leur mémoire, et se sont épargné, apparemment, une grande somme de souffrances, mais le désir refoulé continue à subsister dans l'inconscient; il guette une occasion de se manifester et il réapparaît bientôt à la lumière, mais sous un déguisement qui le rend méconnaissable; en d'autres termes, l'idée refoulée est remplacée dans la conscience par une autre qui lui sert de substitut, d'ersatz, et à laquelle viennent s'attacher toutes les impressions de malaise que l'on croyait avoir écartées par le refoulement. Ce substitut de l'idée refoulée – le symptôme – est protégé contre de nouvelles attaques de la part du « moi » ; et, au lieu d'un court conflit, intervient maintenant une souffrance continuelle.(..)

Force-Contre Force
Les mêmes forces qui, aujourd'hui, s'opposent à la réintégration de l'oublié dans le conscient sont assurément celles qui ont, au moment du traumatisme, provoqué cet oubli et qui ont refoulé dans l'inconscient les incidents pathogènes. J'ai appelé refoulement
ce processus supposé par moi et je l'ai considéré comme prouvé par l'existence indéniable de la résistance. Mais on pouvait encore se demander ce qu'étaient ces forces, et quelles
étaient les conditions de ce refoulement où nous voyons aujourd'hui le mécanisme pathogène de l'hystérie.J'illustrerai le processus du refoulement et sa relation nécessaire avec la résistance par une comparaison grossière. Supposez que dans la salle de conférences, dans mon auditoire calme et attentif, il se trouve pourtant un individu qui se conduise de façon à me déranger et qui me trouble par des rires inconvenants, par son bavardage ou en tapant des pieds. Je déclarerai que je ne peux continuer à professer ainsi ; sur ce, quelques auditeurs vigoureux se lèveront et, après une brève lutte, mettront le personnage à la porte. Il sera « refoulé » et je pour rai continuer ma conférence. Mais, pour que le trouble ne se reproduise plus, au cas où l'expulsé essayerait de rentrer dans la salle, les personnes qui sont venues à mon aide iront adosser leurs chaises à la porte et former ainsi comme une « résistance». Si maintenant l'on transporte sur le plan psychique les événements de notre exemple, si l'on fait de la salle de conférences le conscient, et du vestibule l'inconscient, voilà une assez bonne image du refoulement".(3)

La Panacée?

Faire retomber ces résistances, laisser couler, tel est le traitement selon Freud.Et tel est selon lui le rôle de la psychanalyse.La psychanalyse à proprement parler a enété précédée de deux phases dans les recherches de Freud :

- La méthode cathartique, qui doit beaucoup à Joseph Breuer, et qui consiste à mettre le patient sous hypnose afin de découvrir l'origine traumatique des symptômes hystériques. Symptômes qui, nous dit Freud, disparaissent lorsqu'on répète au malade une fois réveillé ce qu'il a révélé soushypnose. La remémoration et la ré actualisation émotionnelle des scènes traumatiques conduisent alors à la guérison. C'est cette méthode qu'Anna O. appelait aussi « talking cure ». Mais l'hypnose « est un procédé incertain et qui a quelque chose de mystique » : mal dégagée dumesmérismeauquel elle est encore associée, elle ne permet de réduire que temporairement les contractures hystériques ;

- l'association libre, qui vise à pratiquer la catharsis(*) sans l'hypnose . Freud cherche alors à favoriser la remémoration en invitant le patient à dire librement ce qui lui vient à l'esprit, et en travaillant sur les chaines associatives. « Procédé pénible et épuisant à la longue », observe-t-il dans les Cinq leçons sur la psychanalyse, « qui ne pouvait s'imposer comme une technique définitive ».

La psychanalyse est une méthode d'exploration du psychisme humain. Cette méthode peut être a se faire par diverses techniques :

- L'interprétation des rêves qui sont, selon Freud, « la voie royale à la connaissance de l'inconscient ». L'analyse du rêve permet de découvrir les mécanismes de symbolisation du psychisme.

- L'analyse des actes du quotidien :Les lapsus, les oublis, les négligences : ces actes manqués traduisent un conflit psychique qui met en jeu une tendance consciente et une autre, pré-consciente ou inconsciente, qui vient troubler le déroulement normal de la première. L'observation de ces tendances contradictoires permet de rendre vraisemblable l'hypothèse de l'inconscient.

En fait , La psychanalyse est une interprétation de certains actes humains en termes psychiques – qui en restitue le sens. Certaines actions sont perçues comme « involontaires », et pourtant ne sont pas des réflexes dont certains proviennent bien d'un ordre du cerveau : ce sont par exemple les lapsus, les actes manqués, ou les symptômes sans cause physique (hystérie, à distinguer des maladies psychosomatiques). Ces apparentes erreurs, ces symptômes, actes manqués, sont d'une certaine manière des actes réussis puisqu'ils sont un compromis qui révèlent le conflit sous-jacent ou qui sont la satisfaction d'un désir. Ainsi le rêve permet au dormeur de se voir réalisant ses souhaits et peut continuer de dormir sans être réveillé par une frustration.

La psychanalyse a été longtemps controversé par les tenants d'une conception scientifique réductionniste selon lesquels tous les phénomènes psychologiques, y compris ceux étudiés par la psychanalyse, seraient explicables par la biologie du cerveau.

Aujourd'hui, soit que toute crédibilité à la psychanalyse est nié soit au contraire quelques neuroscientifiques trouvent que les descriptions biologiques du cerveau qu’ils proposent aujourd’hui s’intègrent bien dans le cadre théorique élaboré par Freud il y a un siècle. La psychanalyse traverse au moins dans les pays anglo-saxons et nordiques, une grave crise et de profondes remises en question. La difficulté d'évaluer l'efficacité d'un point de vue quantitatif reste une question.(4)




mes liens:

(1) LE CERVEAU ÉMOTIONNEL OU LA NEUROANATOMIE DESÉMOTIONS FrançoiseLotstra

(2) redpsy.com

(3)CINQ LEÇONS SUR LA PSYCHANALYSE-Sigmund Freud -Cinq leçons prononcées en 1904 à la Clark University,Worcester (Mass.), publiées originellement dans l’American Journal of Psychology en 1908.

(4)WIKIPÉDIA

(*)La catharsis est l'épuration des passions par le moyen de la représentation dramatique : en assistant à un spectacle théâtral, l'être humain se libère de ses pulsions, angoisses ou fantasmes en les vivant à travers le héros ou les situations représentées sous ses yeux. La catharsis désigne donc, d'abord, la transformation de l'émotion en pensée.


3 commentaires:

jeanmarievidal2 a dit…

L'âme est-elle Une émotion ou Les âmes un sentiment ou Le sentiment une âme ? Jean-Marie Vidal (josppeh pierre (georges)) dit vidali vidallah vidalai.lama

http://lanuitcannibale.over-blog.com
jeanmarievidal2@wanadoo.fr

mes adresses autres sont perdus et mon bb au tomates les recherchEnt_

nomdecodemessie a dit…

pour expliquer mon inter-invention je dirai que je crois en une immanence transcendantale mais beaucoup plus facile d'accés que ne l'était l'esthétique de Merleau Ponty (cf les écrit de Madame Kristeva plus aisé et et tellement que ça m'ennuie lol)
Or je conçois aussi le Réel comme représentation de la Volonté (de l'homme la femme le papillon et bien sûr DIEU)
c'est icic que je me perds dans une inter-diction-monadienne


quand à la folie elle fait rien qu'à brâmer dans nos campagne
PSYCHé !!
PSYCHé !!

signé votre apolloniodyonisiaque OU votre dyonisiaqueappolinien EPOUX ANATOPIQUEMENT sans bien mais volontier D'arianna (le fil de mon sentiment pour mon ex l'éthnopsychologue LA DISCRÈTE ET VOLONTAIRE avalentine@voila.fr (qui au passage fait le deuil et bagage du bébé et l'eau du bain mais bon bon bbon))

jm

Anonyme a dit…

on a transformé mes dires au mieux ce sont les rg pathologie mis à part au pire un ex ami arrêté pour faux et usage de faux du nom de piou ou bien la Fameuse marie josé ex amante et manipulatrice

c'est d'autant plus dommage que je tentais de faire état de mon cerveau (ce grand hôpital) pour une conversation sérieuse et qui se voulait lucide et responsable

j'ai encore une assez bonne mémoire étant écrivain en plus de schizophrène lol
jm

 
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