vendredi 18 juillet 2008

Isomères Miroirs (1)

vendredi 18 juillet 2008



Du grec isos (identique) et meros (partie) l'isomérie est définie comme étant le cas où des molécules ont la même composition atomique mais ont des arrangements d'atomes différents.
Une molécule de configuration donnée est dite chirale si elle est non superposable à son image dans un miroir plan (elle est dépourvue de plan et de centre de symétrie). Deux énantiomères (ou inverses optiques ou antipodes optiques) sont donc symétriques l'un de l'autre dans un miroir ET non superposables.(1)
Peut être est-ce l'une des plus ingénieuse loi de la nature que reconnaitre la fonction des molécules par leur simple configuration dans l'espace.Et savoir que tout le corps bat de l'aile rien qu'une enzyme ait perdu sa véritable configuration spatiale par une quelconque erreur de production m'a beaucoup intrigué en apprenant ma biochimie . Mais cette loi de symétrie et asymétrie va au delà de l'infiniment petit.
Un seul Chromosome en réalité a suffit pour faire de nous, Hommes et femmes des isomères. Semblables mais pas tout à fait. Antipodes mais à quel Point?En fait nous sommes plus identiques que différents.Nos ressemblances constituent 97.83% de la Nature humaine.Hommes et femmes , ont deux jambes , deux bras une tête et leur vie tournent autour des mêmes dimensions, l'amour le travail , la santé, etc..
Cette différence de 2.17% bien que très fortement imprégnée par la culture et l'environnement social reste en grand partie due à la génétique .En gros ce n'est qu'une question d'ADN.La femme a deux chromosome X alors que l'homme a un X et un Y.
Pourquoi sommes nous donc faits ainsi? et comment s'imprègnent nos corps (nos âmes? )et notre santé de cette différence?

Au commencement l'Androgynie

Selon le premier récit de la Création de la Genèse, Adam, l'homme originel, apparaît sous un aspect hermaphrodite, image d'une unité première encore indifférenciée et antérieure au surgissement du temps, conçue comme sphérique, « œuf primordial » ou « embryon de l'Immortel » et présentée dans de nombreuses cultures comme l'innocence ou l'âge d'or à reconquérir. Chez les latins, l'indécision sexuelle des dieux fut chose fréquente, de même que la mythologie grecque propose un grand nombre de divinités bisexuelles comme Adonis, Dionysos ou Aphrodite. Au reste, cette association de l'origine, de la bisexualité et de la sphère ovoïde se retrouve dans Le Banquet de Platon, où il est dit qu'au début des temps était un être unique sphérique qui pour la forme comme pour le nom - Androgyne est son nom (andro, mâle / gyne, femelle) - tenait à la fois du mâle et de la femelle avec quatre bras et quatre jambes, deux organes de génération et deux têtes. Mais cette constitution donnait aux hommes une vigueur rayonnante et une puissance spécifique telles que très vite ils décidèrent de s'en prendre aux dieux, d'escalader le ciel pour les attaquer. Alors, un dieu en colère les coupa en deux moitiés pourvues chacune d'un visage, afin qu'elles se regardent et mènent une existence différenciée, les arrachant de ce fait à leur félicité circulaire. Aristophane de commenter: « C'est sans doute de ces temps reculés que date l'amour inné de l'homme pour son semblable, l'amour qui tente de retrouver notre condition première, de refaire l'unité rompue et de rétablir ainsi la nature humaine. » A partir de là, ces deux tronçons, jetés au hasard dans le monde, vont errer et se chercher, malheureux et incomplets, jusqu'à ce qu'ils "reconnaissent" celui ou celle qui, de toute éternité, représente la "moitié" disparue. C'est leur destin, leur fatalité: s'ils y échappent, ils ne pourront jamais se réaliser. Ajoutons cependant que les hommes qui sont amoureux des femmes ou les femmes qui aiment les hommes ne forment qu'une catégorie d'êtres humains. Il y en a deux autres: les femmes qui se tournent plutôt vers les femmes parce qu'elles sont "une coupure de femme" et les hommes qui aiment les hommes et qui ont du plaisir à s'enlacer à eux, parce qu'ils sont "une coupure d'homme". De ces trois catégories, Platon privilégiait moralement la troisième, car l'amour, selon lui, ne devait pas s'arrêter à l'amour de l'Autre, à une relation intersubjectice, c'était une aspiration à la Beauté dans sa neutralité intelligible, en vue de l'immortalité. Et là on peut soupçonner qu'il désirait le retour au Même, à l'Origine, source de volupté, qui est bien un souvenir, non pas du voyage de l'âme avant la naissance, mais d'un lieu souterrain, en forme de grotte...
Selon la doctrine chrétienne, il existe, au demeurant, une étroite corrélation entre Adam et le Christ. La divinisation à laquelle l’homme est convié lui fait retrouver cet androgynat perdu par l’Adam différencié et rétabli grâce au Christ – Nouvel Adam, ‹‹ héros-crucifié-ressuscité-sauveur ››.
Qu’on évoque le Banquet de Platon ou encore les doctrines des gnoses chrétiennes, le romantisme ou le surréalisme, l’androgynie est toujours présentée comme l’état initial qui doit être reconquis, le bonheur suprême. Las, seule la mort confère à l’être cette unité détruite par la vie, dans la mesure où, derrière la recherche de l’Amour, se dissimule ’aspiration à une existence paradisiaque, au retour à l’indistinction primordiale. Les psychanalystes partagent l’opinion des mystiques, quand ils notent qu’en tout être humain et à tous ses niveaux d’existence coexistent la vie et la mort, Eros et Thanatos, à savoir une tension entre des forces contraires. ‹‹ Ressembler à un tubercule, être recouvert de terre, ne plus supporter arrachement des entrailles ›› comme l’écrit
Violette Leduc, c’est encore une fois assimiler la terre à la mère et réaliser le retour tant désiré à une totalité sans fissure, au séjour dans un lieu originel où le sexe n’était pas encore déterminé. L’idée est toujours la même: mourir à une forme de vie pour renaître à une autre forme, régénéré par le contact vivifiant avec la terre.




To be continued



(1)Stéréoisomérie
(2)androgynie anorexie-Patricia bourcillier

mardi 1 juillet 2008

Bonheur Noyé

mardi 1 juillet 2008
Photo de JS Monzani

Il choisit toujours la solution la plus compliquée , l’inexorables lois de tout parfait. Jamais il n’aurait songé, que le sang pourrait régurgiter dans ces veines collabées.
Pourtant , depuis ce jour il était comme happé, aspiré , dévoré .
De l’eau à perte de vue, et une émotion qui remonte jusqu’aux tréfonds.Oui il l’aimait.
Plusieurs mois ont passé.Ils se sont croisés, décroisés, recroisés. Ils n'osait pas se l'avouer , parce qu'il ne faut pas parce qu'ainsi il n'était plus lui. Pourtant, un soir il a fait un rêve bizarre. C'était cet énorme château à moitié noyé, recouvert mais qui émergeait , flottait en tergiversation et divaguait. Il n'avait point compris .Mais aujourd'hui il sait. La vérité s'est dénudé: Le bonheur c'est d'être chez soi dans ce qu'on fait, dans ce qu'on dit , dans ceux avec qui on est.Le bonheur c'est cette bâtisse qu'on crée , enveloppe tout ce qu'on est .Le bonheur c'était ce château qui divaguait.Le bonheur c'était en elle qu'il aurait trouvé.


Pour paroles plurielles

samedi 21 juin 2008

Envol

samedi 21 juin 2008




Est-ce encore une fin
ou le détour d'un commencement
Quand
Un frisson s'amorce
Quand
le corps soupire
Quand
un frémissemet se ressent
par une ablution
Le passé fend
Au grè de l'eau
l'amour reprend
les côtes se rehaussent
Les vertèbres ripostent
Pour enlacer la vie
s'aggriper au temps





mardi 28 août 2007

Through a Glass Darkly

mardi 28 août 2007


Quand tout est pensé, tout est dit
le coeur pourtant triomphe de l'esprit

en accueillant enfin l'espoir

nous acceptons de recevoir


Attendre et encore espérer
que dans un plus vaste univers

ce qui fut ici commencé
va fleurir ne point se défaire

Pensons encore à cette vie
plus vaste ,découverte, amie

attendant une vérité

Ensemble ici d'avoir été


A.H Clough - poèmes

Un petit poème pour fermer en douceur les volets de ce blog. Ce sera la dernière note pour cet été .J'ai eu beaucoup de plaisir à faire ces posts ,et encore plus de plaisir à les partager avec vous.Merci pour ce bel échange.
à l'été prochain .


samedi 25 août 2007

Colère Noire, Colère Bleue

samedi 25 août 2007


Fille de l'Air et de la Terre,comme dit la légende, la colère et l'un des sentiments humains les plus archaïques.Source de tension et d'animosité, elle alimente depuis toujours les révoltes et les guerres. "La colère c'est la violence des faibles"dit-on,pourtant la colère est souvent associée à tort ou à raison à la violence.Que l'on soit expressif ou pas , les moments de colère font émerger, la part la plus "forte" de chacun. Mais pourquoi fait elle peur ?

La colère, c'est quoi?
Vient du grec kholê, "bile", qui a donné cholera. La colère était associée à un échauffement de la bile : la chaude chole ou "bile chaude" et "cholère" (air, chaud et humide). En fait, dans l'antiquité, on pensait que l'humeur(1)(sang, bile,lymphe) est influencée par le caractère de la personne.On désignait d'humeur cholérique une personne qui s'énervait, s'emportait facilement.
Dans la tradition catholique, la colère fait partie des sept péchés capitaux.Chez les bouddhistes, elle fait partie des trois poisons de l'esprit, avec l'avidité, ou Trishna, et l'ignorance, ou Avidyā.
"Les Dieux sont autocrates. Ils ont confisqué l'immortalité et la colère". Seul Dieu a le droit d'être en colère" : c'est l' ire de Dieu, un flot d'ouragan, un souffle torride qui balaye tout sur son passage(2).Dans les versets coraniques et dans les hadiths, « La colère est une braise qui s’enflamme dans le cœur du fils d’Adam. » et ,vertueux est celui qui la contient :« Le serviteur qui retient sa colère pour la face d'Allah, Allah empli son cœur de foi »(*).

Plus scientifiquement parlant,La colère est comme la peur, la joie, le dégoût ou encore la surprise, régis par deux structures anatomiques essentielles : l'hypothalamus et système limbique , celui ci fait partie de ce qu'on appelle le cerveau primaire.Et si on dit que lacolère est l'animal en nous, c'est que pendant la colère, le cerveau limbique(siège de nos émotion)s'impose par opposition au néocortex : siège des pensées , du langage etc..

Comme toute émotion, la colère est accompagnée de changements physiologiques et biologiques : le rythme cardiaque et la pression sanguine augmentent, tout comme le taux d'adrénaline qui envoie alors à notre cerveau le message qu'il y a menace et que nous devons réagir. Bien qu'il puisse s'agir d'une menace physique, le plus souvent c'est lorsque notre amour-propre ou notre dignité est menacée que nous réagissons avec colère . Le fait d'être traité injustement, d'être bafoué, ridiculisé ou humilié entraîne souvent de l'agressivité. S'ensuivent des ruminations qui, à leur tour, attisent notrecolère. La colère se nourrit de la colère. On observe alors un processus d'escalade où une pensée en entraîne une autre, qui nous met davantage en furie et qui peut dégénérer rapidement en violence. Cette violence peut être refoulée et retournée contre soi ou elle peut exploser et être tournée contre les autres. Dans un cas comme dans l'autre, ces deux extrêmes peuvent entraîner des conséquences très fâcheuses.

Ce phénomène d'escalade explique, entre autres, pourquoi un événement bénin peut provoquer chez une personne, déjà énervée et irritée, une réaction violente et disproportionnée.(3)

Colère et violence
Contrairement à une opinion populaire, la colère intense ne conduit pas nécessairement à la violence. C'est seulement chez les personnes déjà prédisposées à la violence qu'une forte colère débouche ainsi. Il faut d'autres facteurs que la colère elle-même pour expliquer l'action brutale même si, chez le violent, c'est souvent la colère qui sert de déclencheur.

À force d'associer l'agressivité à la violence, on en vient souvent à vouloir réprimer l'expression de la colère elle-même. Mais cette direction conduit directement à une impasse et à des conséquences néfastes qui ressemblent étrangement celles qu'on voudrait éviter: plus de violence destructrice.

Il est impossible de faire disparaître la colère; elle fait partie du répertoire fondamental de la vie émotionnelle. Il s'agit d'une émotion normale qui, comme toutes les émotions, est saine en elle-même. Comme les autres émotions, elle est même nécessaire aux processus adaptatifs qui permettent de conduire notre vie et nos rapports avec les autres.
La colère éclatée est l'inverse de la colère canalisée; soit qu'elle reste sans cible, soit qu'elle vise une mauvaise cible. On peut penser, par exemple, à la personne qui tempête contre tout et tout le monde ou à celle qui se soulage sur un bouc-émissaire. On peut évoquer aussi celle explose pour se soulager, sans se soucier des conséquences. Il est évident que ces manifestations de colère ne peuvent déboucher sur la satisfaction que par accident. (5)


les bienfaits de la colère

La colère peut se comparer à des murs infranchissables, des obstacles qui se dressent devant nous et provoquent notre frustration. Nous sommes, très souvent, les premiers responsables de sa présence sur notre route, parce que ces murs, on les érige soi-même. Elle nous apprend surtout à améliorer notre capacité à créer des solutions multiples. Les notions d’estime de soi et de respect des autres tiennent un rôle déterminant dans la façon de vivre nos révoltes intérieures.

La colère peut être bien vécue et faire avancer les choses. Cependant, mal contrôlée et mal vécue, elle peut envenimer des situations et les faire tourner au désastre pour soi et pour l’entourage et déboucher sur des comportements désordonnés et destructeurs. Nous sommes profondément conditionnés à faire route avec nombre de ces situations où apparaîtront de l’agressivité, de lacolère , des sentiments d’injustice ou de la rancoeur. Nous pouvons choisir de ne jamais riposter si on nous attaque. Mais nous pouvons aussi choisir de développer des outils d’affirmation personnelle qui nous permettront de composer le plus harmonieusement possible avec le monde qui nous entoure et d’améliorer nos rapports avec ceux qui vivent près de nous. (4)
Plus loin encore, des études faites sur des femmes atteintes de cancers on a montré que l’espérance de vie est plus grande si ces dernières expriment leur colère. Au cours d’entrevues effectuées auprès d'elles , on a vu se manifester des comportements de rage comme moyen de survie, et aussi comme une technique cruciale qui permette à ces femmes de se regrouper et de recréer des liens avec leur propre personne.(6)

Colère et ressentiment
Le ressentiment s'apparente à la rancune; les deux expériences s'organisent autour d'une colère conservée. Celle-ci n'est pas toujours présente à la conscience, mais on y réfère de temps en temps, ce qui réveille l'animosité.

En plus de cette colère statique, le ressentiment renferme une importante tristesse. Cette dernière est cependant peu apparente, car la colère lui sert de paravent. Comme la rancune, le ressentiment résulte d'une colère avortée et s'applique à un événement qui est terminé. Cet événement peut être récent ou appartenir à un passé lointain.

Contrairement à la rancune, qui est surtout statique, le ressentiment est une expérience qu'on pourrait qualifier de "vivante". En effet, la personne qui l'éprouve conserve précieusement sacolère et va même jusqu'à la cultiver en ramenant à sa mémoire les faits qui l'ont déclenchée. La tristesse, par contre, est ignorée autant que possible, comme si la ressentir pouvait diminuer lacolère à laquelle on ne veut pas du tout renoncer.

Le ressentiment se caractérise aussi par le fait qu'il s'appuie sur la perception d'une d'injustice. C'est à cause de cette perception que celui qui l'éprouve ne veut pas se départir de sacolère . Ne pas conserver son ressentiment serait à ses yeux une façon d'endosser l'inacceptable. De plus, il désire empêcher le responsable de cette injustice de se sortir indemne de la situation. Cet objectif se manifeste souvent par une recherche de vengeance qui n'a pas de fin.

Aussi, il faut savoir que le ressentiment est toujours un choix (éclairé ou non). C'est souvent l'option la plus facile pour celui qui ne sait pas que sacolère pourrait être traitée différemment. Dans plusieurs cas, ce choix devient délibéré; il sert alors à conserver intacte la mémoire de ce qui l'a choqué.
Le choix du ressentiment contient en plus une volonté de ne pas exprimer la colère et la tristesse de façon complète, directe et avec leur intensité. C'est surtout le cas lorsqu'on éprouve le ressentiment envers des personnes qu'on côtoie encore.
En refusant cette expression, nous maintenons notre ressentiment dans notre expérience présente. Autrement dit, nous portons unecolère étouffée et une tristesse larvée dans notre contact avec ceux à qui nous en voulons.

Le plus souvent, le ressentiment est une expérience émotive que nous désirons conserver intacte. Mais encore plus que la rancune , ce sentiment nous empoisonne la vie. La rancune est rarement au centre de notre expérience. Le ressentiment, au contraire, y occupe une place importante. C'est parce que nous tenons à le cultiver qu'il prend un telle part dans notre expérience actuelle. C'est aussi parce que nous voulons maintenir notre lien avec ce passé.

En résumé, on pourrait donc dire que le ressentiment nous sert à maintenir la force de notre colère et de notre lien émotif avec une expérience passée. Mais en même temps, cette fidélité à notre colère nous maintient dans une position de fermeture et de tristesse tout en nous interdisant tout nouveau contact qui pourrait être réparateur.(5)

Bref,

bien qu'elle soit considérée comme une énergie négative, la colère est avant tout cet instinct de survie qui s'érige au front du monde, et qui tend à défendre cette part de nous menacée.
et bien que je me considère de ceux qui contiennent mal leur colère, je ne lui ai trouvé d'éxutoire que dans le silence. Reste à chacun d'employer sa respiration, ou son stylo, pour la faire éteindre, tant que le cerveau n'ait pas pris feu.


(1) Le mot humeur vient du latin umor, qui est lui-même un mot venant du grec ancien et qui signifie liquide
(2) wiképidia
(*)Hadiths
(3)centre d'orientation et de consutlation psychologique
(4) Psycho-textes
(5)Red-psy
(6) Femmes et colère

lundi 20 août 2007

....Eye to Eye

lundi 20 août 2007

Yeux en regards
yeux en exaltation
des mots aiguillonnés
des verbes en suspens
Quand l'oeil parle
la langue se tait

Prunelle à prunelle
des âmes en etreinte
Amour exhalé
silence fusible
Nul besoin de se dédire
Tout transparait

Yeux grimés
Yeux papillons
y émerge le doute
sombrent les questions
Quémander le monde
sans être fuyard ni rebutant
Resserre pour l'âme
demeure de toute vérité
Il suffit de pouvoir lire
pour écouter.

jeudi 16 août 2007

ashes to ashes dust to dust (3)

jeudi 16 août 2007



La douleur, ça se passe dans ma tête ?

Ecchymose , plaie, contusion, hématome, souvent il n'en est rien.La douleur existe d'elle même sans dommage apparent.Il ne suffit plus alors de se tâter le corps pour trouver là où elle se cache, le mal provient de plus haut: le cerveau..On appelle ceci douleur psychogène.
Cette douleur est réelle. Les patients insistent pour convaincre certains thérapeutes récalcitrants. En réalité, elle entrent dans ce qu'on appelle le trouble douloureux, où les facteurs psychologiques jouent un rôle dans le déclenchement de la symptomatologie, dans son intensité et son aggravation ainsi que dans sa persistance.
Le trouble psychogène renvoie à des étiologies psychiatriques multiples. Ainsi La douleur dans les névroses post-traumatiques, faisant suite à des accidents de toutes sortes, inscrit dans le corps douloureux la trace mnésique indélébile de l’événement qui a menacé l’existence(1). l'exemple le plus probant est celui du membre fantôme.
Le terme membre fantôme désigne le fait qu'une personne amputée d'un membre en ressente encore la présence, le plus souvent de façon douloureuse.Cette sensation est vécue par au moins les deux tiers des nouveaux amputés, et après un an plus d’un tiers s’en plaint encore. Souvent, elle diminue avec le temps, aussi bien en intensité qu’en fréquence. Mais il arrive qu’elle réapparaisse avec autant d’impact qu’au tout début.elle peut être parfois remplacée par des sensations de chaud, de froid, de picotements, de fourmillement, de crampe, de constriction. Essentiellement tous les types de sensations que le membre a pu faire ressentir durant son existence avant l’amputation.
Ces sensations sont expliqué par le fait qu'une partie du cerveau qui a toujours ressenti le membre fait état de sensations au reste du cerveau. La partie pensante du cerveau sait, elle, que le membre a été amputé. Il existe alors des informations très différentes voire paradoxales qui se promènent dans la tête et l’esprit.(2)

Douleur et souffrance, quelle est la différence?
Quelle que soit l’étiologie d’une douleur, même d’origine psychologique (deuil, traumatisme, séparation) elle est vécue par la personne comme n’importe quelle autre douleur.
L’état psychique influence fortement la perception de la douleur. La douleur est plus difficile à supporter si la personne est déprimée ou anxieuse et de nombreuses douleurs chroniques se rencontrent dans les problématiques de pathologies du lien (divorce, licenciement, retraite, décès, abus sexuel). Alors qu’une douleur qui persiste sans être prise au sérieux peut provoquer un tableau dépressif et une maladie dépressive peut s’exprimer uniquement sur le mode
douloureux (migraines ou lombalgies). .(3)
Cependant si la douleur morale est considéré comme une pathologie psychique , elle a une signification différente de la douleur corporelle: celle de la souffrance.
En fait la souffrance est ce qui fait dire "je suis mal"alors que La douleur est ce qui fait dire "j’ai mal".L’étymologie du mot "souffrance" est d'ailleurs très intéressante :le mot souffrance vient de deux mots latins : le préfixe "sub" qui signifie "en dessous" et le verbe "ferre", qui signifie "porter".Le mot représente donc l’image d’un support, qui porte tout ce qui se trouve dessus.
Au sens le plus philosophique des deux termes , on se l'explique par le fait que :
"La douleur est sa propre réalité alors que la souffrance est son propre sens, le paradoxe étant qu’il est impossible au sens d’être sa propre réalité, tout sens étant renvoi, extériorité à soi, rappel ou anticipation d’autre chose. Alors que la douleur pourrait idéalement être bloquée en elle-même, circonscrite en son lieu particulier et par là ramenée à l’existence, la souffrance est sa propre extériorité et par là déjà rapportée à la vie. Son extériorité n’est pas l’extériorité d’une chose relativement à une autre mais celle du sens relativement à lui-même. "(4)
Autrement dit , si la douleur constitue la sensation nociceptive consciente, la souffrance elle est l'expérience de cette sensation, que le cerveau intègre dans l'inconscient.
Ceci dit la fil fin qui sépare les deux est souvent source de confusion et par abus de langage on dit de quelqu'un qu'il souffre du dos ou qu'il est en douleur à la suite d'un deuil etc..

la douleur ça se soigne comment?

Fini le temps ou les chirurgien opéraient sans anesthésie, ou celui les femmes accouchaient dans la douleur , aujourd'hui remédier à la douleur est une priorité, et pour ceci on fait appel aux antidouleur.
Le terme antidouleur désigne les procédés mais également et avant tous les médicaments destinés à lutter contre la douleur. Le terme scientifique équivalent est antalgique. Du grec an, privatif et algos "douleur", il s'agit de médicaments (appelés également analgésique) qui permettent d'atténuer, voire de supprimer la douleur.Les antalgiques les plus puissant et les plus anciens sont les opiacés , substances dérivés de l'opuim.

La petite histoire de l'opium

l
e pavot à opium est connu depuis plus de 4 mille ans avantJ-C. Des graines et des capsules ont été retrouvées dans des habitats néolithiques européens datant de cinq mille ans avant notre ère. Les Sumériens le connaissaient près de quatre mille ans avant notre ère et une de leurs tablettes le qualifie de plante de la joie. Il était largement utilisé aussi dans l'ancienne Égypte, notamment par les Pharaons, non seulement à des fins thérapeutiques mais également pour ses propriétés psychotropes*. Dans la Grèce antique, il figurait sur des monnaies et la déesse Déméter( déesse greco-romaine de l'agriculture)était représentée avec des plantes de pavot dans ses mains. Le Népenthès, boisson procurant l’oubli de tous les chagrins décrite par Homère dans L’Odyssée, contenait vraisemblablement de l’opium de même que le soma de l’Inde antique. Il a probablement été introduit en Inde par les armées d’Alexandre le Grand trois siècles avant notre ère mais sa culture ne s’y est développée que vers le neuvième siècle. A la fin du treizième siècle, Marco Polo observa des champs de pavot dans le Badakhshan, région du nord de l’Afghanistan où se trouvent encore aujourd’hui de nombreuses plantations.

La morphine fille ainée de l'opium

AU XIX siècle, les progrès de la chimie permettent d'isoler une substance active pure de l'opium : cette substance fut nommée morphine, en référence à Morphée, le dieu grec des rêves. La découverte des autres alcaloïdes de l'opium (plus de 20 substances actives différentes) suivit rapidement celle de la morphine. Au milieu du siècle, l'utilisation des alcaloïdes purs commença à se répandre dans le monde médical, prenant le pas sur l'utilisation de préparations d'opium non raffiné.

Utilisée à grande échelle sur les champs de bataille (Crimée 1854-1855, guerre de Sécession aux Etats-Unis 1861-1865), elle génère la « maladie du soldat », première toxicomanie moderne. Son efficacité contre la douleur et la renommée acquise dans les traitements contre la tuberculose, désigne la morphine comme un traitement dénoué de toute composante addictive. Les soldats dépendants à la morphine seront soignés par la suite par un nouveau dérivé opiacé, l’héroïne.

La dérive avec la morphine ont débuté lorsque on a commencé à l'utiliser sous forme injectable.
Elle est alors utilisée pour tout et par tous, en particulier dans le milieu médical où on découvre son effet dysphorisant se développe alors le morphinisme.
C'est devant cette montée de toxicomanie qui n'était pas seulement le fait de la morphine, mais également d'autres substances, que le corps médical amalgama propriété antalgique et propriété dysphorisante en condamnant d'un seul bloc le médicament.

Ce n'est qu'au début des années 50 que les hospices anglais redécouvrent les bienfaits de la morphine en composant le cocktail de Brompton( cocktail fait de morphine ou héroine associé, à la cocaïne et l'alcool)mais le réservant encore seulement aux derniers moments de la vie.(6)

La morphine agit sur la douleur en augmentant le seuil de perception de la douleur( diminue la sensibilité à la douleur), modifie la perception douloureuse (Pour certains malades, la douleur est toujours présente, mais la morphine entraîne un certain détachement vis-à-vis d'elle.) .Elle diminue les réactions à la douleur :objectivables (cris, gémissements )et subjectives ( appréhension, interprétation) .

En soi, l'effet de la morphine comme calmant est sûr et de durée limitée. Mais l'accoutumance à la morphine peut poser un réel problème. C'est encore plus le cas avec l'héroïne, qui contient une morphine chimiquement modifiée, atteignant le cerveau beaucoup plus rapidement. L'héroïne engendre ainsi beaucoup plus de dépendance que la morphine.

Un grand problème posé par l'héroïne est que son effet s'arrête tout aussi brutalement qu'il commence. Le consommateur est subitement confronté à un creux, ce qui revient à une invitation très pressante à reprendre une dose, c'est le syndrome de manque. qui se voit lors des crise de sevrage des toxicomanes par des : sueurs, larmoiement, mydriase, douleurs musculaires et crampes, troubles digestifs (vomissements, diarrhée), hypertension, anxiété, agressivité, hallucinations.

Le corps et ses propres drogues

Découverte au cours des années 1970 par Hans Kosterlitz et John Hughes dans le cerveau d'un cochon, l'endorphine(association entre endo =endogène et de morphine) initialement appelé Enképhaline (du grec enkephalos: dans la tête) est une morphine endogène produite naturellement par le corps humain, et retrouvée notamment au niveau du système digestif, de la moelle épinière et même du cerveau. Après une expérience faite sur un rat, l'on remarqua que, ces récepteurs opiacés étaient à l'origine de sensations de plaisir chez les mammifères. Mais à quoi servent exactement les endorphines ?
Les endorphines ont pour rôle, de contrôler de la respiration et le transit gastro-intestinal, de moduler la réponse hormonale et celle immunitaire, de provoquer des sensations de plaisir, de diminuer le stress et d'atténuer la douleur, de provoquer le sommeil ainsi que le sentiment amoureux durable.
Les effets des endorphines se mesurent au niveau de la libération en grande quantité, où, elles peuvent provoquer un sentiment d'euphorie, d'extase ou encore une sensation quasiment comparable à la prise de drogue, sauf que ces dernières sont bénéfiques à l'organisme.
Les endorphines permettent à l'organisme de garder son équilibre, son bien être. Et tout stress, toute situation exigeant de rester en alerte, entraîne une augmentation de notre sécrétion d'endorphine..(7)


L'amour opium du peuple?

Il est maintenant prouvé que les endorphines est l'un des principaux composant du cocktail de l'Amour.En effet le sentiment amoureux en plus de l'acte amoureux inondent le corps d'endorphines., et la notion de septième ciel qu'on décrit lors de l'orgasme serait en rapport avec un point de secrétion culminant d'endorphines.
Par ailleurs,L'hypothèse de la saturation du cerveau émo­tionnel en endorphines lors du bonheur amoureux expliquerait le phénomène que représente le chagrin d'amour qui suit une rupture amoureuse. En effet, le comportement de la personne aban­donnée par l'être qu'elle aime présente des signes tout à fait ressemblants avec ceux observés chez les drogués en manque de morphine : anxiété permanente, insomnie, agitation, irritabilité, agressivité à l'égard de son entou­rage, troubles auxquels succède une phase de repli, de prostration, de désintérêt pour le reste du monde.Ne peut-on alors concevoir, toujours dans l'hy­pothèse « morphinique » de l'amour, que la rupture amoureuse corresponde à un véritable « sevrage » brutal en endorphines du cerveau émotionnel et le chagrin d'amour à un « manque » en morphines endogènes?(8)


l'Endorphine sur la voie de la Méditation?

D'après un article publié par Dr Jacques VIGNE, une étude du Dr Levine de l'université de Californie l'endorphine peut être reliée indirectement à la méditation: Levine a montré que les endorphines médiatisaient l'effet placebo, c'est-à-dire que les patients qui suppriment leur propre douleur en croyant avoir reçu un médicament efficace le font par l'intermédiaire des endorphines. . L'effet placebo est un exemple particulier d'auto-suggestion qui est une méthode qu'on peut relier sans difficulté à de nombreuses sortes de méditation, même si ces dernières ne sont pas réductibles exclusivement à une auto-suggestion.
Donc Si les endorphines permettent d'expliquer le bien-être éprouvé en méditation ,Si par une pratique précise on peut fabriquer sa propre morphine à l'intérieur du corps, n'est-ce pas un gage d'autonomie par rapport à toutes sortes de dépendances, depuis la drogue et l'alcool jusqu'à cette dépendance fondamentale qui consiste à rechercher le bonheur à l'extérieur alors qu'il est déjà là, présent en nous?

Pour boucler la boucle

Finalement ,qu'elle soit vécu comme une sanction ou comme une voie de purification , la douleur est avant un moment de détresse et de peur qui atteint l'homme au plus profond de lui-même . toute réflexion dessus amène à réfléchir sur les rapports très étroits de l'esprit et du corps, et la compréhension de plus en plus fine du phénomène montre qu'il ne peut y avoir de dichotomie (séparation) entre le somatique (le corps) et le psychique, sauf éventuellement en ce qui concerne le mécanisme générateur du processus algique.

De plus si Hippocrate disait, il y a bien longtemps, que « soulager la douleur est une chose divine ». bien qu'il voulait dire que la douleur était l’affaire des dieux,Le traitement de la douleur se trouve malgré lui intimement lié à aux notions de paradis et d'enfer, que ce soit de par la representation culturelle de la douleur que celle de la quête de paradis artificiels aussi éphémère soit-il à l'origine du trafic florissant de stupéfiant dans le monde et qui laisse croire qu'il est utopique d'imaginer de nos jours un monde sans drogues.




(1) Extraits de La douleur, point de vue d’un psy !(Pr Zouhair EL HECHMI ,société tunisienne de medecine interne)

(2)Douleur et membre fantôme

(3)La douleur en question( Société d’étude et de traitement de la douleur)

(4)Philosophie en ligne

(5)les antalgiques

(*)psychotrope:Le terme psychotrope signifie littéralement qui agit, qui donne une directionà l'esprit ou au comportement (psycho). (trope)

(6)psydoc

(7)Aqua design

(8)Phiol-5

pour en savoir plus:

Contrôle de la douleur:

Douleur des membres fantomes

Le tour du monde des drogues(dossier du Routard)

samedi 11 août 2007

Ashes to ashes,dust to dust (2)

samedi 11 août 2007
"Heureux ceux qui souffrent, le royaume des Cieux leur est ouvert »


La douleur un état d'esprit?
Si l'environnement socio-culturel et idéo-religieux ,intervient fortement dans l'imprégnation de l'anatomie de la douleur ,ceci revient au fait qu'il conditionne le seuil de de tolérance de chacun face à celle ci.Car il existe bien un contraste entre les différentes population dans leur capacité à supporter l'intensité de la douleur.
"Dans certaines cultures, chez ceux qui pratiquent la scarification (incision rituelle de la peau), par exemple, la capacité à tolérer la douleur semble très élevée, surtout comparé à la culture Nord-Américaine où le moindre mal de tête justifie le recours immédiat à un antidouleur."
Ainsi il semble que nous, méditerranéen,avons un seuil de tolérance à la douleur assez bas( le sang chaud y est peut être pour quelque chose!)mais les disparités existent entre les individus de la même population.J'ai moi même remarqué qu'en faisant des points de suture certains hurlaient sans cesse alors que d'autres me laissaient finir sans broncher( et ce sont pas du tout des enfant).

"Dans leur ouvrage intitulé 'Le Défi de la douleur', Ronald Melzack et Patrick D. Wall citent un exemple particulièrement éloquent de la tolérance à la douleur : le rituel du 'balancier' qui est pratiqué dans certaines régions de l'Inde. Selon cette tradition, à certaines époques de l'année, un homme choisi pour représenter la puissance des dieux a pour rôle de bénir les enfants et les récoltes dans les villages avoisinants. L'élu est suspendu au sommet d'une charrette par des crochets d'acier enfoncés sous sa peau et ses muscles. Au point culminant de la cérémonie dans chaque village, se laissant balancer dans les airs et retenu seulement par les crochets implantés dans son dos, il bénit les enfants et les récoltes. Selon Melzack et Wall : 'Ce qui est étonnant, c'est qu'il semble dans un état d'exaltation et ne manifeste aucun signe de douleur.

Mais comment se fait l'appréhension de la douleur?

La douleur n’est pas une sensation comme les autres. Sa perception correspond à la prise de conscience d’une agression menaçant l’intégrité de notre organisme. Prenons l’exemple d’une brûlure. Outre le bon réflexe qui consiste à retirer son doigt du liquide bouillant, la peau émet un message du type : « Ici la peau, récepteur spécialisé chaleur appelle cerveau… »
La moelle épinière assure la transmission du message à son destinataire final, le cerveau. Arrivé là, le message douloureux va être comparé à d’autres, déjà mis en mémoire. Ce qui explique vraisemblablement les différences de réactions : exubérantes ici, stoïques ailleurs selon éducation ou la culture. "(2)

Ceci dit si le seuil de tolérance n'est pas le même , le seuil de sensibilité lui est le même pour tous même s'il existe des différences selon l'âge et le sexe .

Sommes-nous égaux face à la douleur ?

Chez les femmes, le seuil de tolérance à la douleur est inférieur à celui des hommes. Ce phénomène vient d'être confirmé par des chercheurs montrant que les femmes possèdent un plus grand nombre de récepteurs cutanés, leur conférant une sensibilité accrue à la douleur.La différence de perception de la douleur entre les hommes et les femmes a très peu été étudiée mais Des chercheurs américains apportent des données intéressantes en démontrant que la différence homme/femme est réelle et en l'expliquant scientifiquement.(..) (il parait que la peau des femmes présente une densité bien supérieure de fibres nerveuses cutanées :34 fibres nerveuses par cm2 contre 17 chez les hommes, soit deux fois plus. Or avec un nombre plus important de récepteurs, les perceptions cutanées sont davantage véhiculées vers le cerveau.) (3) De plus "L'hormone mâle, la testostérone, "masque" le sentiment d'inconfort", écrivent des chercheurs américains dans la revue Hormones and Behaviour. Il y aurait même derrière cela une cause bêtement liée à l'évolution animale: cela permet au mâle de maintenir sa volonté pendant un combat... voire d'oublier qu'il y a eu mal et de participer à d'autres batailles, écrit la physiologue animale Michaela Hau, de l'Université Princeton (New Jersey)(4)

Donc Le soi-disant "Un homme ça ne pleure pas", n'est peut être pas une phrase vieillote qui n'a plus sa place dans ce monde où on clame haut et fort la parité.Car que l'on le veuille ou non la nature a décidé autrement, les hommes sont plus endurants! Cependant quand il s'agit de l'enfant , la douleur reste très énigmatique et assez negligé puisqu'entre alors en jeu l'angoisse des parents( les petits bobos de rien du tout se transforme en vrai cauchemards) mais il est prouvé maintenant que le nouveau-né (et le petit nourrisson) traverse une période d'hypersensibilité qui fait qu'il peut ressentir comme douloureux des stimulations qui ne le seraient pas pour un grand enfant ou un adulte, et cela en raison de la mise en place tardive de ses mécanismes de contrôle de la douleur (mécanismes inhibiteurs qui font que tous les stimuli douleureux ne sont pas interprétés systématiquement par le cerveau).Ainsi, non seulement il ressent très précocement la douleur, mais de manière exacerbée.(5)

Quand la douleur joue à cache-cache

Si la douleur laisse poser des questions sur sea signification , son origine est aussi sujet à beaucoup d'interrogation.En effet, il s'est avéré que la douleur ne reste pas la où elle naît mais elle irradie souvent dans une autre région du corps, on parle alors de douleur projetée.

En fait,Les douleurs projetées sont des douleurs qui ont pour origine un organe précis, mais qui vont être ressenties à un autre lieu. Ainsi une vésicule biliaire pourra donner une douleur au niveau du dos, l'infarctus cardiaque va donner des douleurs au niveau de la mâchoire ou du bras gauche.Un calcul rénal peut donner une douleur dans la face interne des cuisses.etc..
Selon la façon dont la moelle épinière traite les signaux douloureux peut être influencée par les signaux transmis par d'autres neurones. Il arrive que des neurones somatiques et des neurones viscéraux se rencontrent à l'intérieur d'unsegment dans la moelle épinière. Si un seul neurone est inondé chroniquement de signaux douloureux, les influx nerveux finiront par déborder et d'autres neurones en seront affectés. Lorsque cela se produit, on parle de douleurs projetées ou référées. Ce phénomène explique l'origine des douleurs intenses qu'éprouvent souvent dans le bras les victimes de crise cardiaque. De plus, les douleurs projetées peuvent faire en sorte qu'une anomalie située dans un organe profond de l'organisme provoque des douleurs dans la paroi abdominale. Ces points douloureux, qui ne constituent pas la vraie source de la douleur, s'appellent des points gâchettes ou des points de déclenchement.(6)


Next: souffrance-amour-addiction


(1)Arthrite.ca
(2)Sos fin de vie
(3)e-santé
(4)Science presse

(5)L'enfant et la douleur

(6)femmes en santé

Pour en savoir plus:
douleur projetée

vendredi 27 juillet 2007

Ashes to ashes , dust to dust (1)

vendredi 27 juillet 2007

Quand je lisais Albert Cohen qui disait:" Avoir de la douleur, c'est vivre, c'est en être, c'est y être encore. "me revenaient souvent ces innombrales cris de douleurs que j'entends tous les jours venant de gens affolés terrifiés par ce sentiment ineffable d'avoir mal quelques part dans leur corps et qui ne demandent qu'à en être débarrassés. La douleur est La Cause de la visite chez le médecin.Ce "J'ai mal"que chacun a dit au moins une fois dans sa vie (et pour cause on peut commencer à sentir le douleur dès le 6ème mois de le vie intra-utérine.),est un cri d'alarme qui laisse souvent des doutes sur Le lieu ou il nait, corps ou âme, les deux s'y entrecroisent et s'y mêlent.Pourquoi? comment?essayons de comprendre.

La douleur C'est quoi?

Du latin dolor , "La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes d’une telle lésion. La douleur est toujours subjective. Chaque individu l’apprend au travers d’expériences provoquées par des blessures au début de la vie. C’est clairement une sensation dans une (ou des) partie(s) du corps mais qui est également désagréable et donc une expérience personnelle".(1)
Ceci signifie donc que la douleur peut être assocoiée ou non à un élement nociceptif c'est à dire engendrant cette douleur.En effet, La nociception (du latin nocere, faire du mal ) est un phénomène purement physiologique. La survenue d’une lésion tissulaire stimule les nocicepteurs localisés dans la peau et les autres tissus de l’organisme. L’information est alors véhiculé sous la forme d’une impulsion électrique par des fibres spécialisées des nerfs périphériques jusqu’au système nerveux central. Le stimulus nociceptif doit atteindre un seuil minimal pour provoquer la douleur( Ce seuil est abaissé au cours de la réaction inflammatoire qui accompagne toute lésion tissulaire).(2)

Ayant perçu la sensation de douleur, il est pour autant souvent difficile de décrire le ressenti de ce phénomène douloureux ,d’en donner une définition précise et d’expliquer sa cause .En fait, l’expression du vécu de la douleur est étroitement liée à la conception du fait douloureux. Or celle-ci a évolué au cours de l’histoire,et reste fortement imprégné par l' environnement culturel de l'individu.

Dieu pourquoi J'ai mal?

La douleur n’est pas du tout considérée ni prise en compte de la même manière selon les cultures. Chaque peuple a sa propre conception de la douleur. Cette notion s’applique aussi bien aux bénéficiaires de soins qu’aux valeurs des soignants. En effet, ce ne sont pas seulement les malades qui intègrent leur douleur dans leur vision du monde, mais également les médecins et les infirmières qui projettent leurs valeurs, et souvent leurs préjugés, sur ce que vivent les patient dont ils ont la charge. . Les religions sont aussi sources de valeurs, et donc d’interprétation de la douleur d’autrui. Voyons ce qu’il en est en fonction de leurs différences:

  • Dans la Bible, la douleur est associée à une punition divine lors du non respect des lois dictées par Dieu : « Les récits de la Bible associent souvent la prospérité et la santé à la fidélité des hommes aux commandements de Dieu. Le malheur, la souffrance, la douleur frappent toute infraction à la loi. » . Mais l’interprétation qu’en fait la religion catholique est différente : « La tradition chrétienne assimile en revanche la douleur au péché originel, elle en fait une donnée inéluctable de la condition humaine. (…) L’acceptation de la douleur est une forme possible de dévotion qui rapproche de Dieu, purifie l’âme. Elle fût longtemps considérée, surtout dans l’Antiquité et au Moyen Âge, comme une grâce particulière. (…) La mort de Jésus sur la croix est essentiellement un mystère de la souffrance, un récit de la rédemption par une douleur infinie seule propre à absorber l’infini péché de l’homme. Longtemps pour le chrétien la douleur est participation sur un mode mineur aux souffrances exemplaires du Christ… » . Cette conception de la douleur est récurrente dans cette culture, ce qui expliquerait que dans les sociétés occidentales, principalement judéo-chrétiennes, la douleur est sous estimée, voir complètement occultée.
  • Dans la religion musulmane : « Le musulman est moins confronté que le chrétien ou le juif au paradoxe du juste souffrant, car si pour ces derniers Dieu est amour, pour le premier il est surtout puissance absolue. Le fidèle se remet avec patience entre les mains de Dieu et témoigne de son endurance devant l’épreuve. (…) La douleur n’est pas la sanction d’une faute, elle est prédestinée, inscrite en l’homme bien avant sa naissance. (…) Mais si Dieu a créé la douleur il a aussi donné à l’homme les moyens de la combattre par la médecine et la prière. » . Ce qui signifie que les musulmans n’ont jamais refusé de soulager la douleur, ils sont même plus souvent demandeurs de soin que les juifs ou les chrétiens car la médecine est une science connue depuis de très nombreux siècles. De plus, la religion n’entrave pas la prise en charge de la douleur.
  • Quant aux spiritualités orientales : « Le corps est douleur, parce qu’il est le lieu de la douleur. » . « La misère humaine n’est pas le fait d’une punition des dieux, mais de la seule ignorance des hommes. La libération réside dans la révélation grâce à laquelle toute souffrance s’évanouit. » . En ce qui concerne les religions polythéistes, telles que le bouddhisme ou l’hindouisme par exemple, la religion permet aux hommes de s’affranchir de la douleur par la spiritualité.
  • La douleur a une signification même pour les individus athées : « La douleur est une incisive figure du mal. Constant rappel de la fragilité morale de l’homme. (…) L’idée de la maladie méritée, de la souffrance venant punir la conduite réprouvée d’un individu est encore profondément enracinée dans les consciences contemporaines. » . Même chez les individus non religieux, la douleur est considérée comme la punition d’une faute commise.

D’autre part, les cultures aussi sont sources de valeurs et de croyances. Voici un exemple qui illustre très bien les différences qui existent entre les cultures en ce qui concerne le sens même que l’on donne à la douleur : « Un ethnologue raconte que dans la société qu’il étudie, une femme sachant qu’il possède une trousse de secours lui amène son enfant dont elle dit qu’il a un léger « bobo » au pied, la mère comme l’enfant ne semblent pas considérer la blessure avec gravité. Lorsque l’ethnologue détache le bandage en feuille de bananier de l’enfant, il découvre avec stupéfaction que l’on aperçoit l’os de l’enfant dont le pied ressemble, selon les termes de l’ethnologue à « une masse gélatineuse ». Dans cette même société, on l’appelle une autre fois au chevet d’une petite fille souffrant d’une constipation. Ce dernier cas, d’une gravité moindre aux yeux de l’ethnologue est considéré comme très grave par les membres de cette société du sud-ouest de la Tanzanie, car la constipation peut-être due à une action malveillante, par exemple celle d’un sorcier. ». (3)

to be continued..

(1) définition de l'Association Internationale pour l’Etude de la Douleur
(2)Eudolor
(3)wikipedia
(*) le livre de ma mère

lundi 23 juillet 2007

Mille et uns jours

lundi 23 juillet 2007

IL est des jours où le bleu du ciel se fait lourd,
où le temps vacille entre les nuances du gris et les réverbérations du rouge,
où les mots se font intrus,
où les secondes se font siècles et les minutes se font millénaires.

Il est de ces jours où Dire veut dire se Taire
où les mots se font supplice et les phrases se font tyran
où l'enchevêtrement des verbes se fait tenture
où le brassage des noms se fait meurtrissures

Il est des jours où Bouger veut dire Immobile
où les gestes sont mats
où les remaniement ne font plus éclats
où les commotions de la peau sont les seuls témoins du souffle qui perdure

Il est des jours où le ciel est échancré de mille rides
où la senteur du jasmin ne semble plus un parfum
où l'horizon incertain est rapiécé du déraillement du destin
où la vie malgré elle gagne en bonhomie et se fait débonnaire

Il est des jours où les nourrissons se font quinquagénaires
où les enfants naissent avec des rides aux fronts
où la délivrance des accouchements se font des mises au monde de morceaux de pains

Il est des jours où les bonnes intentions sentent la déchirure du mensonge
où les joies fleurissent dans les trahisons
où la resignence du crime passe par le complot d'un autre

Il est des jours où Etre veut dire Disparaître ...comme espérer le lever du jour au coucher de la nuit

dimanche 15 juillet 2007

Espace Temps

dimanche 15 juillet 2007

...mes bras pendent, j'appuie mon front contre le carreau. Cette vieille femme m'agace.Elle trottine avec entêtement, avec des yeux perdus . Parfois elle s'arrête d'un air apeuré, comme si un invisble danger l'avait frôlée. La voilà sous ma fenêtre. Le vent plaque ses jupes contre ses genoux.Elle s'arrête , elle arrange son fichu.Ses mains tremblent.Elle repart, à présent je la vois de dos.Vieille cloporte! Je suppose qu'elle va tourner à droite dans le boulevard Noir..ça lui fait une centaine de mètre à parcourir: du train dont elle va elle y mettra bien dix minutes, dix minutes pendant lesquels je resterais comme ça, à la regarder, le front collé contre la vitre.Elle va s'arrêter vingt fois, repartir s'arrêter...

Je vois l'Avenir.Il est là, posé dans la rue, à peine plus pâle que le présent .Qu'à t-il besoin de se realiser? Qu'est ce que ça lui donneras de plus? La vieille s'éloigne en clopinant, elle s'arrêt, elle tire sur une mèche grise qui échappe de son fichu.Ellemarche, elle était là, maintenant, elle est ici...
Je ne sais plus où j'en suis: est-ce que je vois ses gestes, est ce que je les prévois? Je ne distingue plus le présent de futur et pourtant ça dure, ça se réalise peu à peu; la vieille avance dans la rue déserte; elle déplace ses gros souliers d'homme.

C'est ça le temps, le temps tout nu, ça vient lentement à l'existence, ça se fait attendre et quand ça vient, on est écoeuré parce qu'on s'aperçoit que c'était déjà là depuis longtemps.La vieille approche du coin de la rue, ce n'est plus qu'un petit tas d'étoffes noires.Eh bien, oui, je veux bien, c'est neuf, ça , elle n'était pas là bas tout à l'heure.Mais c'est du neuf terni, défloré, qui ne peut jamais surprendre.Elle va tourner le coin de la rue, elle tourne-pendant une éternité.

(JP Sartre-La nausée)

mercredi 6 septembre 2006

Des Mots à Dieu

mercredi 6 septembre 2006



"Eh oh! y'a quelqu'un!".Une,deux, trois fois, un chien aboie mais le ciel de silence engloutit la voix.Il s'assoit sur le banc , entoure ses jambes de ses bras et dit:

"Dieu pourquoi ne réponds-tu pas? Maman dit que tu vis là haut au ciel mais pourquoi ne réponds-tu pas? Elle me frappe et me dit Dieu te punira. J'ai rien fait je voulais juste lui écrire"JE T'AIME" en grand sur la porte de la cuisine avec la peinture de papa.
Dieu, dis lui que j'ai rien fait, toi elle t'écoutera.Si je vais le lui dire moi-même je sais qu'elle n'entendra pas. Elle pleure tout le temps depuis que papa est parti avec la belle dame que j'ai vu l'autre fois. Elle pleure et dit que c'est de ma faute si papa ne l'aime pas. Mais moi je l'ai vu l'embrasser l'autre jour, comment ça se fait qu'il ne l'aime pas.Dieu il faut que tu lui expliques ça, de moi elle ne comprendra pas.
Dieu peux-tu lui expliquer aussi que j'ai mal au ventre la nuit des fois. Je me réveille souvent pour aller aux toilettes mais j'y arrive pas.Pourtant j'ai besoin de faire pipi mais j'ai peur de la réveiller au son de mes pas.
Dieu mami dit que tu nous aimes mais pourquoi tu ne réponds pas. Je peux attendre tu sais ..mais là ..Ah! ça revient..J'ai terriblement besoin..."

mercredi 26 juillet 2006

Sur l'Art de se ronger les ongles..

mercredi 26 juillet 2006

"Faire le mal est un plaisir, non une joie. La joie, seule vraie victoire sur le monde,est pure dans son essence, elle est donc irréductible au plaisir, toujours suspect et en lui-même et dans ses manifestations." *
Quand le mal est tourné contre soi ça n'est plus du mal c'est du plaisir tout cru, du plaisir à tuer,à Se tuer, Se détruire, Se consumer, S'éventrer, Se torturer,S'estropier... Plus d'interdit, aucune loi ne condamne..Personne n'est suspect.. d'aucuns n'est victime..Cruelle chose qu'est d'être Soi.On entend sa voix au fond de sa tête,des murmures, des chuchotements, des idées bien claires et des non-dits. Tous ceci, on le sent, on en est conscient. Mais quand l'automutilation devient inconsciente ça se voit. Comment? Un seul exemple suffit ,Onychophagie. Un mot comme je les aime ,bien savant, bien pesant mais qui n'a d'autres sens que : "Se ronger les ongles".
"Onychophagie est un tic apparaissant lors d'états anxieux dû à des tensions internes.En simplifiant le problème, on peut dire que le sujet qui se ronge les ongles cherche inconsciemment à ronger un problème qui le préoccupe. La décharge psychomotrice visible dans l'onychophagie et autant d'énergie psychique gaspillée, qui normalement devrait servir à résoudre le problème à l'origine des tensions ,si tant est ce que ce dernier puisse être conscientisé. Il peut être utile d'aider le sujet à se placer dans un état de relaxation interne, de l'aider à prendre conscience des représentations qu'il refoule puis à modifier la perception qu'il se fait de ces dernières." (1)
Se ronger les ongles (onychophagie) est un symptôme assez fréquent : 10 à 30% des enfants scolarisés (garçons comme filles), se rongent les ongles. C'est très fréquent entre 11 et 13 ans.
Il s'agit non seulement de se ronger les ongles des doigts des mains mais parfois aussi des orteils. Elle s'étend facilement à la peau qui avoisine l'ongle.
Dans son expression minimale, elle correspondrait à l'utilité de régulariser l'extrémité des ongles. Cependant cette activité " hygiénique" s'exagère pour certains individus (enfants ou adultes) et devient une activité compulsive, non maitrisable, aboutissant à détériorer plus ou moins gravement l'extrémité des doigts.
L'onychophagie est alors un acte auto-agressif dérivé de la pulsion sadique orale retournée contre le corps propre du sujet et manifestant une très forte anxiété. Il s'agit le plus souvent d'enfants vifs, actifs, tendus, autoritaires, en difficulté pour exprimer leurs sentiments..
..le rongeur d’ongle, comparé à ses camarades « normaux », semble plus indifférent, plus instable, plus distrait, plus désobéissant.
Ces enfants sont considérés comme des enfants difficiles ou « nerveux ». On retrouve souvent, dans la famille, une relation parentale tendue, une riva1ité entre frères et soeurs ou une inadaptation au milieu scolaire.
Un rongeur d'ongle peut aussi être un suceur de doigts; il combine alors le retrait du premier à la nervosité manifestée par le second. L’onychophagie peut persister jusqu’à l’adolescence et même l’âge adulte.
On relève que les enfants souffrant de douleurs abdominales d'origine anxieuse ou émotionnelles ("mal au ventre") présentent assez souvent d'autres symptomes, notamment l'onychophagie. Ce sont des enfants sensibles, nerveux, inhibés, avec de fréquents troubles du sommeil et des difficultés alimentaires. (2)
A l'âge adulte l'onychophagie présente un problème essentiellement d'ordre esthétique: avoir les ongles réduits à rien, ou voir la tête qu'on fait en besogne n'est pas vraiment charmant.
La plupart des rongeurs d'ongles ne "guérissent" pas. Aucun remède reconnu comme tel n'existe pour cette "horrible"autodigestion.Quand on est Rongeur on l'est pour la vie..encore faut-il garder ses dents .
On l'a donc bien compris un homme qui se ronge les ongles est un anxieux- stressé pour lequel on ne peut rien faire sauf "prier"; mais quand c'est tout un peuple qui s'auto- mutile, s'auto-dévore les doigts et même les orteils, il faut l'interner enpsychiatrie.
Allons Arabes préparons nos valises!


(*)Emil Michel Cioran- De l'inconvénient d'être né
(1)Dictionnaire de psychologie
(2) extraits de L'onychophagie -Dr Bernard Auriol

mardi 4 juillet 2006

La santé entre les deux orielles!(2)

mardi 4 juillet 2006




Le premier post à ce sujet parlait de l'effet"bénéfique" du placebo, comment
allez bien par la simple Certitude que qqe chose me fera du bien.Mais il parait que
les placebos n'ont pas que de bons côtés: dépendance , toxicomanie( c'est le cas
de la morphine par exemple)ainsi que tout un ensemble d'effets indésirables
(nausées,hallucinations..etc) regroupés sous le nom d'EFFET NOCEBO.

Mais qu'est ce donc l'effet nocebo?
Du latin « je nuis »,l'effet nocebo est une" sensation désagréable ressentie par un sujet qui a absorbé une préparation pharmaceutique inerte, dépourvue de tout principe actif, ou contenant un médicament qui ne peut, théoriquement, produire une telle impression. "( Dictionnaire des termes de médecine, Garnier Delamare).
A partir du regroupement de différentes expérimentations , les effets nocebo ont pu être énumérés. Sont retrouvés dans l'ordre de fréquence décroissante :
somnolence : 24,7 % ; fatigue : 17,2 % ; troubles gastriques et intestinaux : 16 % ; difficultés de concentration : 13,2 % ; céphalées( maux de tête) : 11,6 % ; bouffées de chaleur : 11,4 % ; tremblements : 11 %.
Il s'agit ici d'un tableau général, il existe encore d'autres effets secondaires tels que les malaises, des sueurs, des problèmes cutanés, des hypotensions ... et il est bien probable que les effets dépendent du type de placebo administré, de la personnalité du patient et des symptômes cibles. Ces effets négatifs varient selon l'idée que vous avez de l'effet de ce médicament.
Si vous pensez qu'il doit être très toxique, vous le supporterez moins bien que si vous l'imaginez très doux. "Par exemple, si quelqu'un vous affirme « ah, tu prends ce traitement ! C'est horrible, moi je l'ai mal supporté ... », vous risquez de ressentir un effet nocebo important. Au contraire, si votre médecin vous affirme « ce médicament est extraordinairement efficace et bien supporté », vous aurez plutôt tendance à bénéficier de l'effet placebo positif !
C'est pourquoi, les notices, les mises en garde et les précautions d'emploi contenues dans les boîtes de médicaments ne sont pas forcément bénéfiques ! Si vous lisez tous les effets secondaires qui peuvent se présenter, vous stimulez l'effet nocebo et vous augmentez vos chances d'y être confronté ! De même, le médecin idéal insistera sur les effets positifs du traitement qu'il vous prescrit, de manière à augmenter son efficacité, plutôt que sur
les effets secondaires gênants qu'il pourrait inciter à survenir en vous en informant
avec trop de détails."(1)

Comment ça marche?
L'effet nocebo n'est que le revers de l'effet placebo,il est généré par les croyances, les attitudes et facteurs culturels" .Il apparaît comme une réponse à une attente d'une deterioration de l'état de santé.Il concrétise ainsi les liens complexes entre la conscience, le système nerveuxet les mécanismes de défense de l'organisme.
En réalité,l'effet nocebo n'estque le résultat du Stress.En effet,"Des études in vitro, des essais sur des animaux et des observations sur les humains ont permis d'émettre l'hypothèse que le stress, qu'il soit de nature physiologique ou psychologique, pouvait contribuer à affaiblir ou à dérégler le système immunitaire. Bien que cette hypothèse ne soit pas encore démontrée de manière absolue, il y a suffisamment de preuves pour que, au sein de la communauté scientifique, un certain consensus se soit établi à l'effet que le stress ait une incidence significative sur le développement et l'évolution de plusieurs maladies, notamment les maladies
infectieuses, les troubles rhumatismaux, l'asthme, les maladies cardiaques et le cancer. la piste la plus souvent évoquée établit un lien entre « l'état d'esprit » et la sécrétion de diverses substances (hormones, protéines, neurotransmetteurs) qui modulent de multiples fonctions physiologiques. On a par exemple découvert que le stress et les pensées ou les émotions
négatives pouvaient stimuler la production des cytokines. Ces petites protéines très puissantes sont sécrétées par des globules blancs (qui ont pour fonction de défendre l'organisme contre les infections) et sont responsables de la régulation de la réponse immunitaire et de la communication intercellulaire. Mais si le stress est trop intense, ou devient chronique, il peut y avoir surproduction de cytokines, ce qui contribuerait à aggraver divers processus inflammatoires associés à un grand nombre de maladies (troubles cardiovasculaires,ostéoporose, arthrite, diabète de type II, cancers, maladie d'Alzheimer, fragilité des personnes âgées, maladies des gencives et divers troubles dégénératifs)"(2)

Nos croyances peuvent-elles nous tuer?
En juilet 1997 un article paru dans Harvard Mental Health Letter attribuait l'effet nocebo à un soi-disant" voodoo deaths." Autrement dit, ceux qui croient au pouvoir des voudous et ont le sentiment qu'une malédiction planent sur eux peuvent souffrir d'effet nocebo pouvant les conduire à une vrai maladie dont ils pourront mourir. Le meme article mentionnait que les opérations chirurgicales faites sur des personnes qui croient qu'il vont mourir pendant l'opération leur sont fatales.

Et si la Maladie n'existait pas ?
«Il y a des millénaires que l'humanité fait plus ou moins consciemment l'expérience qu'en définitive toutes les maladies ont une origine psychique et c'est devenu un acquis "scientifique" solidement ancré dans le patrimoine des connaissances universelles ; seule la médecine moderne fait de nos êtres animés un sac plein de formules chimiques.» Ces propos ont été tenu par un certain Dr Ryke Geerd Hamer, un médecin allemand qui" depuis 1999, vit en Espagne car les
tribunaux allemands, autrichiens, français et suisse veulent désormais le poursuivre. Ils affirment en effet que certains patients atteints de cancers sont morts parce qu'ils auraient suivi ses conseils". Geerd Hamer , a démontré que" la maladie" n'existe pas. Ce que l'on appelle
"maladie" est, en réalité, un programme biologique de survie (du psoriasis au cancer, à la leucémie et la sclérose en plaques), déclenché par le cerveau ancien pour soulager l'encéphale d'un stress intense et durable provoqué par un conflit ou une peur intense et violente qui met l'existence de l'individu en cause. La thérapie de Hamer est une simple psychothérapie très ciblée, qui consiste à faire dire au sujet son conflit et à le dépasser. Cela suffit à annuler le programme biologique de survie. (sidasanté)

Bref,
Bien que le terme "Placebo", ait une histoire de moins 50 ans et que les recherches à son sujets ne datent que d'après le 2ème guerre mondiale, près de la moitié des médicaments produits par l'industrie pharmaceutique ne sont que des placebos. Quelques questions se posent alors:Comment peut-on distinguer le placebo du vrai medicament? et comment distinguer les effets secondaires du médicament de l'effet nocebo?
De plus si Les épidémies qui décimèrent les Indiens lors de la colonisation sanglante et meurtrière des "conquistadores"espagnols avaient pour cause le stress et en aucun cas les microbes importés d'Europe ;comment peut-on savoir si c'est la maladie qui nous ronge le corps où un effet nocebo qui nous ronge le cerveau?
Arrivera t-il un jour où vous irez voir votre médecin pour une douleur abdominale
et qu'il vous dise " vous n'avez rien, c'est dans la tête"? L'avenir nous le dira!


(1)passeportsante.net.
(2)Esante
Pour en savoir plus:
acfas.ca
médecine du mal et médecine des mots
pla.ce.bo.free
 
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